18 avril 2012

L’exposition « Magnitude zéro » et l’hommage à Moebius

Musée International du Manga de Kyoto.
Le musée est ouvert de 10h à 18h tous les jours. Fermé le mercredi.
L’exposition « Magnitude zéro » sera visible jusqu’au 06 mai 2012.
Tarif : 800 yens (les frais d’entrée du musée, les expositions temporaires étant gratuites).
Accès : Karasuma-Oike, Nakagyo-ku, Kyoto 604-0846, Japon (ancienne École Tatsuike).
Tél : 075-254-7414 /Fax:075-254-7424
Par le métro : ligne Karasuma ou Tozai, station Karasuma Oike, prendre la sortie n°2 et tourner à droite immédiatement, tourner à droite à l’angle (au niveau du bureau Hallo Work) du carrefour Karasuma Oike, et marchez environ 2 minutes.
Par le bus : bus de la ville de Kyoto n°15, 51, 61, 62 et 63, juste en face de l’arrêt Karasuma Oike.

« Magnitude zéro »

« Émotion »… S’il ne fallait utiliser qu’un seul mot pour qualifier cette exposition, organisée par le Musée International du Manga de Kyoto, en soutien aux régions sinistrées par le terrible tremblement de terre du 11 mars 2011, ce serait sans aucun doute celui-ci.
Au premier chef parce que cette exposition se rapporte à un événement tragique, bien sûr, mais pas seulement ; en effet, l’art ayant lui-même vocation à éveiller des sentiments chez le spectateur, on atteint ici un degré d’émotion que pour ma part j’ai rarement ressenti en visitant un musée.


Marc-Antoine Mathier (France) ©Marc-Antoine Mathieu


Une exposition qui donne par ailleurs l’occasion de remarquer que comme leurs confrères, les artistes du 9ème art savent se mobiliser au profit de grandes causes.
Les œuvres sont évidemment lourdes de sens.
Bajram, dessinateur français, a par exemple choisi de représenter un cerisier en fleur (sakura ; symbole de la renaissance de la nature) au milieu des décombres.
Sephiel, lui, a choisi de dessiner un jeune garçon brandissant un drapeau japonais d’une main, le poing serré, au cœur du chaos… La mention « Never give up » figurant sous ledit dessin.
Il y a bien sûr beaucoup de représentations de tremblements de terre et de tsunamis, mais toujours avec une note d’espoir.



Umibe no Mura: discontinuous day, Shiriagari Kotobuki©Shiriagari Kotobuki / Enterbrain


Cette exposition présentant des œuvres venues des quatre coins du monde, c’est également l’occasion de comparer les différents styles de dessins et de prêter attention aux références culturelles.
C’est ainsi, par exemple, que Klem a figuré un samouraï, l’arme à la main, faisant face (seul !) à une vague géante ayant pris les traits d’un terrifiant dragon ; ce qui nous rappelle la différence qui existe dans la perception culturelle de cet animal mythique en Occident et en Extrême Orient.
Si vous visitez le Musée International du Manga, ne manquez pas cette salle. Vous aurez également au passage l’occasion, si ce n’est déjà fait, de faire un don au profit de la région sinistrée du Tohoku, grâce à un réceptacle prévu à cet effet.
Hommage à Mœbius
Comme vous le savez sans doute, Jean Giraud, également connu sous le pseudonyme de Mœbius, nous a quittés le 10 mars 2012.
L’artiste avait, fait rare, acquis une solide réputation internationale ; ce qui lui avait par exemple valu de travailler notamment avec Stan Lee (sur « le surfeur d’argent ») et Ridley Scott (sur « Alien, le huitième passager »).
Au Japon aussi, « Jean Giraud-Moebius » est reconnu en tant qu’artiste, notamment dans le milieu du manga. En 2004 - 2005 fut même organisée à Paris, une exposition intitulée « Miyazaki-Mœbius » ; en effet, les deux hommes admiraient respectivement le travail de l’autre.
Ainsi, Jean Giraud s’était en toute logique rendu au Musée International du Manga, qui lui rend aujourd’hui hommage, à travers un petit espace dédié à son œuvre.
Par Rudy Salgarolo.

Informations complémentaires concernant Mœbius : WIKIPEDIA L’ENCYCLOPEDIE LIBRE. Jean Giraud. Disponible sur : <http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Giraud> (Consulté le 17/04/2012).

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